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Suis-je suicidaire?

Suffit-il de penser au suicide pour devenir «suicidaire»? Comment la pensée suicidaire devient-elle mortelle?

Elle peut tourner en boucle pendant des heures, des semaines, voire des mois. Comme une obsession ou une simple rêverie.

Puis survient le point culminant, parfois sans transition: un épisode terrible qu’on appelle la crise suicidaire. La crise suicidaire est une tempête mentale qui dure quelques heures ou quelques minutes, où on bascule dans le geste irréversible.

L’envie de s’enfuir pour toujours

La «théorie de la fuite» présente la pensée suicidaire comme une envie de s’enfuir de soi-même. Selon cette théorie, les gens n’auraient pas d’idées suicidaires s’ils pouvaient:

  • être quelqu’un d’autre
  • être ailleurs
  • ne plus être tourmentés

Des sentiments insupportables d’échec, de honte, d’auto-aversion, de dégoût de soi-même, souvent liés à un état dépressif, enveniment rapidement toute expérience négative et donnent envie de fuir. Dans cette perspective, la mort devient une fuite ultime.

À lire:

Prévenir le danger de la crise suicidaire

La période pendant laquelle la pensée suicidaire pose un risque élevé dure normalement entre 6 et 8 semaines. Elle culmine lors de la phase aigüe, pendant laquelle la personne en proie aux tentations suicidaires pourra passer à l’acte — faire une tentative.

Phases de la crise suicidaire[1]

Dans la crise suicidaire, un sentiment intolérable prend tellement d’espace mental que plus rien d’autre ne semble exister.

L’esprit entre alors dans un état de conscience altéré, qui déforme toute perspective: on oublie qu’on a traversé des périodes difficiles dans le passé, et on croit qu’il n’y a pas d’issue à la souffrance actuelle, ce qui est évidemment faux. On peut alors parler d’aveuglement momentané, de vision en tunnel, une sorte de folie passagère. Le cerveau joue alors à sa victime un tour macabre.

Lorsque la crise cesse, le cerveau retrouve les outils qui lui permettent de bien vivre, ce qui explique pourquoi la plupart des gens qui «ratent» leur suicide ne se suicident finalement pas. Ils ont juste survécu à cette tempête.

Suite à cette phase aigüe, l’apaisement arrive plus ou moins naturellement. Mais l’enfer qui précède cet apaisement peut se préparer d’avance. Voir à ce propos comment se protéger contre la crise suicidaire.

Notes

Notes
1 Jérémie Vandevoorde, Psychopathologie du suicide, Dunod, 2013, p. 43

13 réponses sur « Suis-je suicidaire? »

Difficile d’enlever ça de ma tête depuis que mon épouse est décédée je n’ai plus envie de vivre simplement je veux pas d’aide c’est mon choix

Bonjour, je suis dans le même cas, ma compagne est décédée pendant ce mois de janvier et ma vie a perdue tout son sens. J’ai toujours cette image de son visage qui s’est figé devant moi, je ne ressens plus le besoin de vivre, je n’ai plus aucune force de continuer sans elle.

Je vous comprends.
Il y a des circonstances horribles qui nous poussent vers cette ultime solution.
Je suis moi aussi très souvent poussé vers cette solution radicale car je souffre trop.
Bon courage

Karma Sanctoromdit :

Bonjour , moi au collège et en primaire , je subissait de l’harcellement a cause que chuis lesbienne et a cause que mon corp fin. A mes 6 ans j’ai perdu ma mère suite a des maladies grave et de mes 6 ans a maintenant j’ai fait au total 6 ou 7 tentatives de suicide , encore aujourd’hui je me mutile encore.

Je présente tous les symptômes d’écrits dans cet article, j’ai de nombreuses fois contacter des centres de soins pour m’interner, mais mon dossier à été refusé, je pense que la société veut que je meurt….

Je soufre j’ai mal mon âme et fatigué je pleure beaucoup

Depuis que mon conjoint c’est suicidé, je n’ai qu’une envie partire le retrouver, c’est le brouillard dans ma tête, j’ai mal je souffre ,il me manque pour ne pas souffrir je prends des somnifères pour toujours dormir et pas penser ,c’est horrible

Valérie BARTHELdit :

bonjour,

en 2018 j’ai subi une grave agression entrainant un licenciement malgré les faits, j’avais divorcé en 2011 le père de mes enfants était une sorte de PN …..En accident de travail, je perds mon fils de 28 ans, mère de 7 enfants, je suis tombée très malade mais mes enfants me faisaient tenir, lors d’une hospitalisation pour oedème pulmonaire, j’avais fait une demande à une assistante sociale pour de l’aide mais avec l’aide de mon frère, ils ont arrachés mes filles chez la nourrice, c’était toute ma vie on m’a dit que cela ne duerait que 6 mois, je n’ai jamais été une mère maltraitante, puis on m’a retiré tout mes droits d’années en années, mon frère a fait son travail de sappage, j’ai tout essayé rien à faire, mon père est décédé après mon fils ainsi que ma mère qui m’a fait souffrir toute ma jeunesse et j’ai tout fait le contraire….c’est compliqué mais la souffrance est immense face à l’ase survivre au décès de son enfant et d’être une mère fantôme dernièrement ma dernière m’a envoyé une lettre en écrivant que j’étais la meilleure maman du monde, j’ai fait appel encore une fois mais là je n’arriverai pas à surmonter le fait qu’on me refuse de les voir…..Depuis avril 2023 je ne les ai plus vu….je ne tiendrai plus, je suis fatiguée, usée….

Moi aussi j’ai envie de mourir car je suis en dépression car avec ma maman qui n’ai plus de se monde et moi je suis handicapés des 4 membres donc je peut comprendre se qui souffre

Margueritedit :

Mon père s’est suicidé quand j’avais 10 ans. Et il me manque chaque jour. Cela fait 34 ans que cela est arrivé.
Je souffre, je me sens seule et incomprise. Mais je dois me battre pour mes 3 fils.
Mon père repose au chaud dans mon cœur mais je ne comprends pas que l’on abandonne ses enfants… JE T’AIME PAPA.

Ne vous suicider pas s’il vous plaît. Vivez !

Bonjour,sans vous connaitre je vous aime ,pensez que vous pouvez avoir un peut de bonheur sans chercher bien loin mais il faut du courage et vous en avait
Je vous embrasse marc

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